Fondé en 1994, IPERIA l’Institut est un organisme qui œuvre à la reconnaissance et à la valorisation des emplois de la famille et du domicile, avec pour objectif d’assurer une relation professionnelle de confiance et de qualité entre un ménage employeur et son salarié. Il établit ainsi un certain nombre de parcours de formations destinés aux assistants maternels et de vie, mais aussi aux employés familiaux et aux personnes chargées de la garde d’enfants.
Aujourd’hui, son Directeur-Général, Baptiste LENFANT, nous livre sa vision du modèle défendu par IPERIA l’Institut et en dévoile les points forts et les perspectives.
Quel est le rôle d’IPERIA l’Institut en France ? En quoi IPERIA l’Institut est-il un acteur de changement social ?
En qualité de certificateur de compétences, IPERIA est le garant de la valeur professionnelle des salariés du secteur de l’emploi à domicile. L’objectif est de changer le regard de notre société sur ces métiers à forte dimension humaine pour faire reconnaître le travail d’1,4 million de salariés et susciter des vocations.
N’oublions pas non plus les 3,4 millions de particuliers employeurs. Pour ces derniers, le choix de l’emploi à domicile permet de répondre à un besoin de vie touchant à leur intimité. Et cette réponse, pour être de qualité, doit être garantie par la présence d’une personne qui dispose des compétences requises. C’est aussi un gage de confiance et la perspective d’une relation de travail plus sereine.
Depuis bientôt 25 ans, nous portons un regard attentif aux évolutions des besoins de nos concitoyens, à la mutation des métiers et des compétences de ce secteur liée aux grandes transitions démographique, environnementale, numérique et robotique. Cela nous permet de concevoir des outils et des solutions de professionnalisation innovants et adaptés aux singularités de ce modèle d’emploi. Ceci en partenariat avec un réseau de 230 organismes de formation qui s’engagent à nos côtés pour faire monter en compétences et rendre visible les métiers d’assistants maternels, de gardes d’enfants, d’employés familiaux, d’assistants de vie et de tous ceux qui permettent de satisfaire les besoins de vie d’une personne.
En quoi ce modèle constitue-t-il de surcroît un vecteur d’intégration sociale ?
L’évolution démographique, et la place importante du domicile dans les politiques publiques liées à la prise en charge du vieillissement et de la dépendance, offrent des perspectives d’emploi importantes dans ce secteur. Parmi les postulants, plusieurs d’entre eux sont ou ont été éloignés du marché du travail de nombreuses années, ou sont issus de l’immigration.
Pour accompagner ce mouvement, nous avons conçu des supports de formation et de certification de compétences visant à faciliter leur entrée dans l’emploi, et contribuer ainsi à leur intégration sociale. A titre d’exemple, nous avons mis en place il y a plus de 10 ans un programme de professionnalisation baptisé « Français compétence professionnelle ». Ce programme a pour objectif de favoriser l’apprentissage de la langue française en s’appuyant sur des situations de travail. Le français comme compétence est en effet fondamental dans l’exercice de ces métiers, à la fois dans la relation au quotidien avec la famille ou la personne aidée, mais également pour bien comprendre les différents besoins exprimés.
Quelles sont les perspectives d’IPERIA l’Institut dans un futur proche ?
Pour répondre à la croissance des besoins à domicile couplée aux départs à la retraite d’une partie importante de la population salariée de ce secteur, notre plus grand défi en France est de pouvoir attirer de nouveaux candidats, et en particulier des jeunes. C’est pourquoi nous souhaitons rendre possible de manière plus massive la formation en alternance.
Notons par ailleurs que le modèle français de l’emploi à domicile entre particuliers repose aujourd’hui sur une structuration solide. A la fois innovant et inspirant, il peut être un modèle de référence en Europe et au niveau international pour accompagner les grands défis sociétaux qui attendent les États de tous les continents.
Au-delà des programmes européens et d’un partenariat avec un acteur africain de la formation que nous avons déjà initiés, notre souhait est désormais de renforcer notre implication au niveau international pour accompagner celles et ceux qui s’intéressent à ces sujets. Ceci également pour faire reconnaître de manière universelle le rôle économique et social de la famille et du ménage, et faire reconnaître la valeur professionnelle de salariés qui, par leur travail, participent à la cohésion sociale d’un monde en mouvement.
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Une Europe sociale aux côtés de tous les domiciles