L’une des étapes indispensables dans le processus de reconnaissance du secteur de l’emploi à domicile entre citoyens est la démonstration, auprès des institutions et décideurs européens, de son poids économique, de ses enjeux sociaux et sociétaux, de ses perspectives en termes d’emplois, en particulier pour les travailleurs les moins intégrés, de son rôle dans le renforcement de l’Europe sociale, de sa contribution au développement local et à la création de solidarités locales sur les territoires. Il s’agit également de pouvoir évaluer et qualifier les problématiques auxquelles le secteur est confronté (simplification, professionnalisation et solvabilisation). Une telle démonstration nécessite de disposer de données précises et suffisamment coordonnées, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
- Insérer la notion de « travailleur à domicile » dans les nomenclatures statistiques et les réorienter en partant des métiers du travailleur et non uniquement à partir de l’activité économique comme actuellement. Une des raisons du manque de considération du secteur est un net écart statistique que ce soit au niveau européen ou au niveau national des différents États membres.
- Créer un groupe de travail ad hoc en partenariat avec les organismes statistiques nationaux et Eurostat pour corriger les manques actuels.
- Créer un observatoire européen du secteur de l’emploi au domicile des ménages dont la mission serait de collecter des données tangibles, spécifiques au secteur, qui viendraient compléter les données établies par des agences telles qu’Eurostat et Eurofund, mutualiser et apporter des informations précises sur le secteur de l’emploi à domicile et sur les dispositifs qui l’accompagnent. L’objectif serait en outre d’évaluer l’impact des politiques publiques établies par les États membres pour solvabiliser la demande de services à domicile, simplifier les démarches pour déclarer un salarié, et professionnaliser les emplois à domicile.