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L’emploi est la pierre angulaire de l’économie sociale européenne. Cependant, les inégalités entre les sexes empêchent l’UE d’atteindre son plein potentiel et d’espérer un avenir durable car les femmes et les hommes ne bénéficient pas des mêmes opportunités. Les congés maternité et les responsabilités familiales sont les principales barrières qui expliquent le désengagement partiel ou total des femmes du marché du travail. De surcroît, le manque de solutions abordables et de qualité limite l’impact de la directive sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et renforce les stéréotypes de genre.
En décembre 2020, le Conseil de l’Union européenne a décrit avec justesse les défis à relever dans ses conclusions sur La lutte contre les écarts de rémunération : valorisation et répartition du travail de soin rémunéré et non-rémunéré. En soulignant que les écarts entre les soins et les salaires sont des phénomènes qui se renforcent mutuellement, le Conseil a insisté sur la nécessité de permettre l’externalisation des soins directs et indirects et a souligné la contribution précieuse des services aux personnes et aux ménages (PHS) à l’égalité des sexes.
En complément des propositions inclues dans la Stratégie en faveur de l’égalité hommes-femmes et dans le Plan d’Action pour la mise en œuvre du Socle européen des droits sociaux, l’UE doit soutenir le développement des PHS qui permettent aux femmes d’externaliser une partie des tâches familiales et domestiques et de favoriser la répartition égale du travail rémunéré et non rémunéré au sein des couples. Certains Etats membres comme la Belgique et la France ont déjà amélioré le taux d’emploi des femmes en appliquant des politiques humaines qui renforcent l’autonomie des femmes en renforçant leur accès à de tels services abordables. Retrouvez les recommandations adressées par EFSI et EFFE à la Commission européenne.
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